L’Anses, l’agence nationale de sécurité sanitaire, a ordonné le retrait des 76 pesticides contenant de l’epoxiconazole, fongicide très utilisé par les agriculteurs céréaliers.
Générations Futures salue cette décision et appelle l’Agence à retirer du marché les produits contenant les substances les plus préoccupantes sans délai.
L’epoxiconazole, qui présente un caractère persistant et toxique, cancérogène suspectée (C2) et présumée toxique pour la reproduction humaine (R1B), demeure aujourd’hui autorisée en Europe. La molécule est autorisée au niveau communautaire jusqu’en 2020. A cette date elle devrait être exclue pour ses caractéristiques reprotoxiques. Mais l’Anses a conclut que l’époxiconazole est un perturbateur endocrinien pour l’être humain et les organismes non cibles, et présente un niveau de danger préoccupant pour l’Homme et l’environnement, en vertu des nouveaux critères sur les perturbateurs endocriniens adoptés en décembre 2017 et a ainsi décidé du retrait des produits contenant de l’epoxiconazole. Générations Futures rappelle que la Commission européenne n’avait pas retenu en 2015 la demande de la France de procéder au réexamen de cette substance en cours d’approbation et se félicite de cette décision de retrait national, tout en appelant la Commission européenne a suivre la décision française en anticipant le retrait de l’epoxiconazole au niveau communautaire.
Par ailleurs Générations Futures rappelle que le rapport [1] de l’IGAS/CGADD/CGAAER de décembre 2017 sur les pesticides ciblait plusieurs dizaines de substances pesticides particulièrement préoccupantes et recommandait une action dans ce domaine. Pour Générations Futures il est maintenant temps de tenir pleinement compte de ce rapport et de passer à l’action en retirant du marché les produits les contenants.
« Le retrait des pesticides à base d’epoxiconazole est une bonne nouvelle car il s’agit d’un produit très dangereux que la France va de fait interdire un an avant l’Europe. Cependant, il existe d’autres pesticides très dangereux qui devraient également être retirés rapidement, comme l’ont rappelé l’IGAS, le CGEDD et le CGAAER l’an dernier. Nous attendons que ce rapport soit pleinement entendu et que d’autres pesticides ciblés par ce document soient rapidement retirés » déclare François Veillerette, Directeur de Générations Futures
[1] http://www.igas.gouv.fr/IMG/pdf/2017-124R-Tome1-Rapport.pdf