Générations Futures publie aujourd’hui un nouveau rapport sur les pesticides perturbateurs endocriniens. Ce rapport s’inscrit dans une série de rapports publiés par Générations Futures sur la problématique des perturbateurs endocriniens (EXPPERT 11). 

Il vise à informer sur la présence de pesticides perturbateurs endocriniens dans notre environnement à travers l’étude de leur quantification dans les eaux de surface et est basé sur des données officielles des agences de l’eau françaises regroupées dans la base de données Naïades (http://naiades.eaufrance.fr/).

Les principales conclusions de ce rapport, qui a nécessité de travailler plusieurs millions de résultats d’analyses sont les suivantes. D’après les données 2015 de la base Naïades sur les eaux de surface en France métropolitaine, Martinique et Réunion nous avons retrouvé :

  • Un total de 232 substances actives de pesticides ou de métabolites perturbateurs endocriniens suspectés recherchés au moins une fois dans un département, la moyenne par département est de 183 environ.
  • La moyenne par département de substances actives de pesticides ou de métabolites supposés perturbateurs endocriniens quantifiés est de plus de 41, soit 22,8 % environ des pesticides PE suspectés recherchés.
  • Le nombre de substances actives de pesticides ou métabolites supposées perturbateurs endocriniens quantifiés est très variable selon les départements : de 4 pour la Corse du sud à 90 pour le Calvados.
  • Les substances actives de pesticides ou les métabolites supposées perturbateurs endocriniens les plus fréquemment quantifiées par rapport au nombre d’analyses réalisées varient également selon les départements. Les 3 substances qui arrivent le plus fréquemment en tête sont : glyphosate (37 départements), Atrazine-Déséthyl* (30 départements), Métolachlor* (15 départements).

Diverses cartes sont mises en ligne pour illustrer ces données par départements, à consulter ici : https://www.generations-futures.fr/cartes/

  • L’une portant sur le nombre de pesticides perturbateurs endocriniens suspectés quantifiés au moins une fois (Un moteur de recherche placé sous cette première carte permet de faire une recherche des données détaillées pour chaque département).
  • Une autre sur le pourcentage de pesticides perturbateurs endocriniens suspectés quantifiés au moins une fois.
  • Une 3ème sur les 3 pesticides PE suspectés dont les pourcentages de quantification sont les plus importants.
  • Et une dernière sur le pourcentage d’analyses de glyphosate quantifiées dans les eaux de surface.

« Pour Générations Futures, ces données montrant l’existence d’importants cocktails de pesticides perturbateurs endocriniens suspectés dans les eaux de surface de nombreux départements français sont inquiétantes. » Déclare François Veillerette, Directeur de Générations Futures. « Elles montrent que la chimie agricole menace la biodiversité aquatique. Ces résultats sont également à interpréter comme l’indicateur d’une contamination importante de l’environnement dans lequel vivent les humains. Pour ces raisons ils doivent pousser les responsables à mettre en œuvre d’urgence une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens qui vise réellement à leur interdiction totale. » Ajoute t’il.

*substances interdites au niveau de l’UE

Contacts

François Veillerette : 06 81 64 65 58/francois@generations-futures.fr

Nadine Lauverjat : 06 87 56 27 54/nadine@generations-futures.fr